Meditation

MEDITER

Méditer signifie dégager, libérer son esprit de toutes les formes d’attachement, de saisie, de vouloir, de caractérisation des choses.

Plutôt que de faire quelque chose, il s’agit de défaire les liens et chaînes par lesquels l’esprit est emprisonné.

En abandonnant l’attachement aux choses comme étant réelles, on abandonnera la saisie mentale de ces choses et la volonté qui leur est attachée, et par là l’apparence se trouvera libérée d’elle-même.

On croit souvent que méditer, c’est imposer un état de vide à l’esprit, un état sans aucune pensée ni mouvement mental.

Cette conception est erronée car si la méditation était un état sans pensée, une table, un banc ou une feuille de papier seraient en train de méditer.

La méditation n’a rien à voir avec le fait de créer un vide volontaire dans l’esprit ; méditer, ce n’est pas arrêter le mouvement des pensées, mais demeurer sans saisie quant à ces pensées.

S’il n’y avait pas de pensées ou mouvement conceptuel dans l’esprit, qui méditerait ?

La méditation consiste donc simplement à reconnaître ce qui nous lie à l’apparence, la manifestation extérieure et à desserrer l’étreinte des fixations mentales. C’est opérer une détente par rapport au conditionnement habituel, c’est laisser cette détente créer son propre effet : les objets de la fixation tombent d’eux-mêmes, les noeuds se dénouent à leur tour.

Méditer, c’est se défaire de cette cuirasse que l’on s’est forgée, des vêtements superflus que l’on porte ; on abandonne alors les unes après les autres les vêtements conceptuels pour rester dans la nudité primordiale.

Dans cette détente est éprouvé l’état fondamental de l’esprit comme étant clarté, conscience connaissance, lucidité vive.

Cette clarté de l’esprit est définie comme la conscience instantanée, immédiate, un état exempt d’élaborations mentales. On doit simplement demeurer dans la jouissance de cet état, laissant l’esprit dans sa dimension propre, sans caractériser ou juger quoi que ce soit, sans même concevoir la notion de méditation.

 » Ne pense pas, ne réfléchis pas, n’analyse pas, ne médite pas » 

Quand l’esprit arrive dans cet état, il expérimente son propre espace et tous les phénomènes extérieurs et intérieurs sont perçus dans leur dimension de vacuité.

Cet état n’est limité par rien, il est libre de toute orientation, sans support, et en lui est présente la connaissance fondamentale exempte de point de référence.

C’est aussi un état de bonheur et de bien-être, affranchi de tout empêchement conceptuel. L’apparition de ces qualités de l’esprit est le signe de la pacification mentale et le développement de cette méditation, lorsque qu’on est capable de demeurer absorbé dans cet état sans le perdre ou l’altérer, c’est l’obtention du « samadhi de quiétude ».

Il est important de ne pas juger sa méditation, de ne pas penser que tel état est  » bon », tel autre « mauvais « , que lorsque l’esprit est calme nous faisons une « bonne méditation », que lorsqu’il est agité nous faisons « une mauvaise méditation ».

Lorsque ce genre d’idées s’élève pendant la méditation, il faut diriger son attention vers celui qui juge ainsi, vers la conscience qui évalue la méditation.

Par l’introspection, cette conscience se découvre comme dépourvue de forme ou de couleur ; l’observateur est privé de toute spécificité qui pourrait prouver son existence. Comme on l’avait fait pour l’objet perçu, on retrouve la dimension vide de l’esprit percevant l’absence de réalité du sujet.

Quelques soient les phénomènes mentaux qui s’élèvent dans l’esprit, on les traite ainsi : on ne tente pas de prévenir leur apparition ou de les faire cesser lorsqu’ils sont là ; on ne les suit pas non , mais on les contemple pour ce qu’ils sont.

Chaque fois que l’on reconnait l’essence par le regard direct, on retrouve la dimension de l’esprit non obstruée, libre d’entrave.

Méditer en cherchant à l’extérieur quelque chose de plus débouchera une sensation de manque. C’est exactement le processus inverse qu’il faut appliquer : nous déposséder de ce qui encombre l’esprit en nous tournant vers l’intérieur, jusqu’à l’état spontané où ne subsistent ni recherche, ni souffrance, la plénitude omniprésente.

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